mardi 11 septembre 2007

Gagne-t-on de l'argent avec les microstocks?

Gagne-t-on vraiment de l’argent avec les microstocks ?On line shoppingDownload as low as 1$

Le site pdnonline répond à ce sujet assez clairement :
“Microstock producers had an average of $3,900 in 2006 stock income, although 501 of them (58% of all microstock respondents) reported earning less than $1,000 from stock sales last year.”

Le revenue issue des ventes de photos à travers les microstock a une moyenne de 3900 $/an bien que 58% des personnes interrogés ont déclaré leur revenue inférieur à 1000$ /an.
865 photographes ont été interrogés au sujet du revenu de leur « micro stock »
Cf de l’article :

Ce qui signifie en clair que 364 photographes sur 865 gagnent autour de 3900$/an.
A une moyenne de prix avoisinant les 1$/photo, cela fait un grand nombre de photos vendus.

Pars ailleurs surfant régulièrement depuis 2002 sur le web je constate que la consommation d’image est en hausse constante : dans les sites sur les blogs ect ….
Du reste, j’ai participé à l’aventure des micro stocks dès que j’en ai eu connaissance parce que j’ai trouvé l’initiative pertinente : les images que l’on souhaite diffusée sur le net n’ont pas la nécessité qualitative d’être produite avec du matériel coûteux.
Bon, quand j’ai constaté que certaine agence n’hésitait pas à proposer 0,2 cts de dollars, j’ai clairement évité car 10 ventes = 2 $ et, là ….
Toutefois, je me suis aussi inscrite dans des agences qui redistribuait à partir de 0,3 cts d’euros au photographe/photos vendu, et là j’ai constaté que le niveau des revenus n’était pas gravement inférieur à celui des autres agences. J’ai trouvé cela curieux, d’autant que j’ai vendu là ce qui ne se vendait pas ailleurs, alors …

Personnellement je ne vois pas un gros inconvénient à vendre des photos 1$ quand elles sont destinées à être publiées sur des blogs perso. Ces images permettent aux auteurs de blog sérieux d’accéder à une source d’image assez énorme aujourd’hui (certaines agences détiennent jusqu’à 2 millions d’images)à un prix très raisonnable. En fait les images apportent de vrai plus au blog, et de les avoir classer au sein d’une photothèque permet de les trouver rapidement et évite les longues heures de surf et pour 1 $ on évite l’illégalité.
Pour le photographe : 1$ ce n’est pas beaucoup, certes, mais les blogs sont très nombreux.

D’autant que certaines agence comme dreamstime ont passé des contrats avec la téléphonie mobile afin d’encourager l’accès des tous les individus disposant d’un téléphone portable au téléchargement d’image.

Toutefois je trouve cela plutôt gênant quand les images achetés 1$ illustre des catalogues de supermarchée et de façon générale des prints. En général le prix « print » est de 2$ mais là encore cela dépend des agences. A mon sens le print devrait être vendu plus cher. Idem pour le système des licences. Pour moins de 50$ on peut acheter une image comme une carte postale et la produire à 10000 exemplaires.


Toutefois, c’est un peu là où l’on voit les effets de la « mondialisation »…
En réalité, surfer sur les forums des microstocks est assez amusant. Sur les forums français, on se plaint beaucoup de la petitesse des prix, l’allusion aux « petits prix de vente » est quasiment présente dans tous les post. Sur les forums anglophones le prix est à peine mentionné…
On pourrait reconnaître là la « grogne » française, mais on oublierai d’évoquer que 1000$ n’a pas le même sens en roumanie, en Inde ou en France….
Ce qui m’amène à me demander : est-ce que les photographes de demain ne seront-ils pas tous issues des pays où le prix de la man d’œuvre est moins chères.
Evidemment cette question semble valable pour quasiment toutes les professions…


En tout cas le prix reste une considération importante pour ces agences. Depuis presque 2 ans que j’y participe, il ne se passent pas 6 mois sans qu’il y ait un changement quelques part : la grille tarifaire, les formats, ect …
Et ce qui me saute aux yeux, c’est que je gagne plus et que mon revenu/download augmente.
Et, là : qui aujourd’hui pour le même travail, les mêmes responsabilités gagnent plus aujourd’hui qu’hier ?
L’autre aspect est aussi : quel placement à quel montant et en combien de temps me fait-il gagner 1000 $ /an
.
Alors gagne-t-on vraiment de l’argent avec les microstocks ?
Oui un peu.
Un peu si l’on a un peu de photos. En général le format minimun est de 1200x1600 pixels, ce qui correspond aujourd’hui à quasiment tous les appareils photos. Il faut compter au moins 200 photo pour qu’il se passe quelque chose, mais on peut les mettre petit à petit.
Il y a pas mal de petits « trucs » pour que tout soit rapide : traitement de l’image/upload : je les développe petit à petit…et l’ensemble peut devenir gentiment rentable.
Certaines de mes images m’ont déjà rapporté plus de 100 euros, d’autres 10 alors plutôt que de les laisser traîner dans l’ordinateur….D’autant que rien n’est jamais totalement inscrit, certaines images ont mis de mois à se vendre, puis ont soudain connu une sorte de popularité (oh, hélas jamais très grande).
Le système des licenses aussi amène de jolies surprises. Sur une vente on peut gagner jusqu’à 25$ et ceci n’empêche pas d’autres ventes.
Le gain dépend aussi du style, de l’adéquation du faiseur d’image à la demande du marché. Il y a des créneaux meilleurs que d’autres.
Peut-on en vivre ? Personnellement je ne me risquerai pas à essayer. Pas seulement à cause du prix de vente, mais parce que les professions qui produisent des images me semble avoir un avenir incertain. Evolution des techniques, évolution du monde et des échanges…
Le présent me semble rencontrer une foule de situations inédites qui rendent très difficile l’analyse du futur en matière de production d’image.

Les microstocks auxquels je collabore :
Fotolia : multilangue
Dreamstime : anglais
1,2,3,rf : multilangue
Lucky oliver : anglais

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
N'hésitez pas à essayer PixBurger, c'est nouveau, nous acceptons les photos d'illustration et les photos d'actualité et nous sommes très bien ;-)
Bien cordialement
Alain

Anonyme a dit…

Bonjour

Pour ma part, je suis beaucoup plus réservé sur l'existence légale de ces microstocks, bien que leur existence et la faculté de fournir un marché online (webdesigners, blogs...) est intéressante.

Une petite analyse sur les conséquences "légales" autant du point de vue du photographe que du point de vue de l'acheteur (ce qui est plus problématique !) => Microstocks, les risques encourus

Je partage votre avis quant à la tarification aberrante pour les prints : que penseraient les utilisateurs (photographes) de ces banques d'images s'ils apprenaient qu'une de leur photo, sur laquelle ils auraient touché 34 centimes, aurait pu leur rapporter 300 € ?...

Je suis auteur photographe, et chez moi, sous 50€ je ne vends pas, car en deça de ce prix, j'estime que je perd de l'argent.

Maintenant chacun voit la chose comme il le veut, mais n'oubliez jamais que c'est une concurrence pour les professionnels, et qu'un jour, un nouveau marché pourrait venir vous faire concurrence sur votre propre métier ;-)

Cédric G. a dit…

Bonjour

Je suis pour ma part fort réservé quant au risques juridiques inhérents aux microstocks, que l'on soit photographe ou éditeur...

Il suffit d'en lire les petites lignes dans leurs CGU !

Baboo a dit…

Hello contact et Cédric....
Il semble que le lien de contact ne fonctionne pas et ce n'est pas de mon fait...
Bref, en tout cas merci d'ouvrir le débat...
Je n'ai pas grand chose à te répondre, sauf que tu n'as pas tout à fait tord... du point de vue français.
Sauf, qu'il n'y a pas que notre charmant pays dans le monde et si cela peut te rassurer, ce n'est dans mon cas (et pour le peu que j'en sache) la majorité des acheteurs.
Je suis contente pour toi si si tu peux vendre des photos à 50E...Tu as mis un site en ligne, tu assures ton propre marketing, visiblement tu fais des recherches...C'est tout une structure que tu mets en place, et finalement 50E c'est loin d'être seulement le prix de tes photos : en es-tu conscient?
Tu as une démarche, tu es un entrepreneur, tu as l'esprit d'initiative...pour moi ce que tu gagnes ça paye aussi tout ça.
Maintenant il faut savoir que pour créer une image, en painting ou juste comme ça en photo montage, il peut falloir jusqu'à 50-60 images dont on ne se sert que d'une partie....si tu rajoutes le prix de mon propre travail...tu imagines le prix de mon oeuvre, et là il n'y a pas grand monde qui a envie de se l'offrir, et quand bien même; bonjour l'investissement pour quelquechose que tu n'es pas sûr de finir...
Tu veux faire la chasse aux amateurs qui cause préjudice... Très bien. D'abord, il ne sont plus très nombreux, et pour cause, pour la plupart il leur faut des siècles pour arriver aux premiers "payout". Et si cela t'inquiètes tant pourquoi ne t'inscris-tu pas pour voir?
Déjà tu te rendras compte que les français ne sont pas si nombreux que ça, d'une part à cause des tarifs pratiquer (1.26$=1E), du coup rien que pour un paquet de pâtes il faut vendre 2 photos. D'autre part la plupart des microstocks sont en Anglais. Au total il faut une sacré organisation,et/ou un bon sens de ce qui va se vendre pour que cela soit rentable.
Au vu des forums français, c'est surtout le moyen de s'offrir du matériel, hein d'amortir sa passion (qui reste couteuse).
En outre quand nous commençons à gagner de l'argent, il me semble que nous sommes tous à la maison des photographes, hé oui il y a un petit supplément à payer sur des revenu misérables...et c'est bien par rapport aux Indiens pour qui 300E est un salaire moyen on assure grave la concurence!
D'autant que dernièrement une vague de pro (14 000 images pour certain, c'est pas des amateurs)avec de bonnes images dans le bon ton a un peu envahit le terrain.
Donc au total, il me semble que tu fais un bien grand combat pour assez peu de personnes, qui sont largement défavorisé par rapport aux marché mondial (grand nombre de contributeurs qui viennent d'Inde, des pays de l'est)...
En ce qui concerne les limitations dont tu parles... les risques juridiques. Ben c'est un sujet pas simple. Microstock, pas microstock, photographes, amateur professionnel ect, internet pas internet...
Tu cites des exemples qui ont l'air interressant, mais ce n'est pas développé "Qui, que quoi dont où?" ça manque.Donc c'est vraiment difficile de juger... je suis désolée, je trouve même que c'est à la limite de toute éthique.
Pour résumer, j'ai l'impression que tu te voiles la face, et que pour ne pas t'en prendre à la terre entière (stricto-sensus) tu t'en prends aux quelques français qui participe à l'aventure.C'est pas eux qui te gêne... ce qui te gêne dans le fond c'est que des gens peuvent bien gagner leur vie avec 4-700 e /mois avec des microstocks....Ce que tu sembles faire semblant d'ignorer c'est qu'il existe plein de pays où c'est un revenu super honorable...
ici à Image Vortex les images se vendent entre 20$et plus de 300$

Anonyme a dit…

Bonjour

Désolé pour la réponse quelque peu tardive, je suis retombé au gré de mes errances webesques sur ce billet ;-)

Je ne pense pas me voiler la face, je dénonce seulement le fait que quelques entrepreneurs français ont créé une structure aux USA pour s'affranchir du droit français, rien d'autre (je parle évidemment de Fotolia). En France la cession de droits sur image est régie par la loi, c'est ainsi et ce ne sont pas les microstocks qui changeront la donne. Les pros qui en vivent (partiellement ou pas, perso dans l'absolu je n'aurais pas besoin de la photo pour vivre car j'ai deux autres activités à côté) sont soumis à des règles contraignantes, que d'autres ne respectent pas : c'est cela que je dénonce, rien d'autre.

Le marché des microstocks est avant tout celui du web, qui (je le sais car je suis très bien placé pour le savoir, puisque je suis accessoirement gérant d'une web agency) ne "colle" pas avec le business model du marché traditionnel de l'édition. Le soucis n'est donc pas de vendre des images à 1€, mais de vendre des images à 1€ AU LIEU DE leur prix conventionnel en faisant du DUMPING pur et simple auprès de la presse magazine. Et c'est ce que fait Fotolia auprès des grands groupes de presse français.

Maintenant, amateur ou pas, ce n'est pas un soucis. Je connais personnellement des personnes qui font plusieurs centaines d'euros par mois avec les microstocks : oui, ça existe. Mais cela représente (pour arriver à la hauteur de ces chiffres) un travail kolossal, bien plus important que le mien !

Pour info, les ventes directes que je fais par mon site sont le résultat de contacts directs, ce n'est pas moi qui vais chercher les acheteurs, ce sont eux qui me trouvent... Mon seul travail est donc de diffuser mes photos sur mes galeries ;-)

Je conçois que tout le monde n'est pas référenceur professionnel ;-) mais ça fonctionne et j'en suis la preuve. Dernières parutions magazine en vente directe en date (sur novembre/décembre 2008): En Bourgogne, Le Moniteur du BTP, Détours en France... Pour un montant total qui dépasse les 400€ (pour 6 images). Mon seul travail ? Avoir envoyé les hautes définition aux iconos avec les notes d'auteur ^_^

Dernière chose : dans le cadre de mon activité de web design, je suis amené à acheter des images "discount", mais leur utilisation est strictement réservée pour le web : c'est là toute la différence.

Voilà ;-)

Baboo a dit…

D'un coté je suis ravie que tu repasses par là, d'un autre, j'espère qu'avoir validé tes commentaires ne me causera pas d'ennuis....
Bref, tu attaques un seul microstock, sur les 10 que je connais, et qui pratiquentplus ou moins les m^mes types de tarifs, voir des rétributions/images bien inférieur à Fotolia...
Même personnellement j'insiste, des images si elles sont déposées sur Fotolia rapporte largement plus que des images déposées ailleurs...
Il me semble que le seul tords de cette agence est d'être crée par un français, d'où haro sur le baudet ...
Je ne vois pas bien comment le dumping s'évalue en photographie, ou en création visuelle...
Comment compter le prix d'une photo qui ne réponds à aucune commande? le prix du matériel? le temps passé? l'évaluation du marché?
Ce sont les contributeurs, tu crois qui acceptent de vendre leur image à perte? Sérieux?
Car c'est un peu ça ton propos, il y aurait des centaines voires des milliers de contributeurs qui accepteraient de vendre leur images à perte....alors même, que selon les usages les éditeurs "oublient" fréquement de mettre leur nom sous les images publié, et que la plupart des microstocks refusent de divulguer le nom des acheteurs (exeption faite de Fotolia)...alors m^me pas pour la gloire? Quels philantropes alors ces créateurs d'images!
Je suis ravie que tu aies vendues 4 photos...et que le retour par photos semblent très honorables, mais comme je le disais tu l'as très sans doute mérité : web agency, participation à Iconos, référencement....Du reste à 50e/l'image et toutes ces initiatives, le temps qu'elles prennent ne serais-tu pas toi aussi en train de faire du dumping?
:)
On ne passe pas nécessairement tant de temps que ça à produire pour les microstocks, vraiment... En fait on passe le temps qu'on a envie d'y passer, et je regrette beaucoup de ne pas avoir développé davantage(mais je le ferai peut être) comment on y passe un vrai minimum de temps ...
Personnellement, je crois que les microstocks ont crée un marché plus qu'il ne l'ont pris à d'autres (même si indéniablement, elles empiêtent aussi sur les marchés plus traditionnels)...
En cherchant mes images sur le net je me suis rendue compte que - les pdf (communication interne) avait enrichie leur contenu d'image issues des microstocks, et je doute fortqu'une entreprise investisse des milliers d'euros en image pour un document servant à communiquer avec une 20 aine de cadres... Maintenant je ne suis pas gravement spécialiste des différents débouchés ... j'observe juste que la consommation d'images est corrélative à leur accessibilité (donc leur prix, ainsi que la simplicité des licenses d'utilisations)...je crois que oui les images se consomment...qu'elles ont perdu leur...comment dire...Enfin, tout le monde est photographe aujourd'hui et la photographie, enfin l'image ne fait plus découvrir de monde, de paysage, de situations totalement nouvelles et inconnues...il n'y a plus que des regards, des visions...et comme il y en a beaucoup...comme on est aujourd'hui photographe à mi-temps, ou alors occasionnels....ma foi un peu d'humilité....plus personne n'a besoin de 3 mois de voyages pour aller photographier new york, ou juste aller voir le travail de 2,3 artistes...plus personne n'a besoin d'investir des fortunes dans un matériel fragile... franchement... aujourd'hui tu prends n'importe quel appareil capable de produire des 1200X1600, tu t'installe dans ta cuisine, tu photographies tes petites cuillères, tes couteaux des bouts de chaussure, ton carrelage, les fissures de ta peinture 1 jour de prise de vue, 1 jour de post prod et à la fin de l'année tu les as tes 600euros :)Sinon tu t'y prends mal ou encore tu t'y prends différemment par libre choix...
Tu cites une agence qui il me semble accepte les images très hautes définitions... Très haute définitions c'est 50 Méga/image... Les microstocks c'est 10 méga maxi...C'est pas tout à fait pareil...Et c'est pas que l'appareil photo qui est différent, c'est aussi l'ordinateur (dur dur le 50 meg avec un 512Mo de mémoire, qui est le classique l'ordinateur...)puis à ce prix là la carte graphique, puis évidememnt l'écran...Je crois que ce sont des petits détails qu'il faudrait considérer quand on parle de Dumping....En sachant, que dans les microstocks, certains contributeurs n'ont pas hésiter à investir à produire en masse et pour avoir observé leur nombre de ventes quotidiennes, je t'assure, ils s'en sortent très bien, surtout si leur photos sont dans plusieurs agences...(je rappelle y'en a une bonne dizaine, qui ne demande pas toute l'exclusivité et qui vendent très bien)...
En tout cas, voilà, je trouve tes propos extraordinairement réac...tu sais qu'il y a des contributeurs qui ont plus de 15000 images en lignes... tu imagines que leur retour est de 400e/mois? serieux? c'est approximativement le nombre d'images qu'ils vendent par jour dans 1 agence (et y'en a une 10 aine)... Puis rien n'emp^chent de vendre dans les microstocks, et sur son propre site et d'utiliser son propre site pour vendre ce qu'on a dans les microstocks et de génerer des affiliés (très très bon feedback, soit dit en passant, l'affiliation)....